INCUBATEURS UNIVERSITAIRES : L’HEURE DU BILAN POUR L’EXERCICE 2024
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur fait une rétrospection et trace les perspectives des incubateurs des Universités.
La salle de Conférences 1036 du Ministère de l’Enseignement Supérieur a accueilli, ce mardi 5 novembre 2024, les coordonnateurs des Centres d’Incubation des Université d’État, à l’effet de dresser un état des lieux et de plancher sur les perspectives de la nouvelle année académique.
Placés sous la présidence du Pr Marie-Alain MBARGA BINDZI, représentant du Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, ces travaux ont mis au centre des préoccupations, le rôle que doivent jouer les incubateurs universitaires dans l’essor économique et technologique du Cameroun à l’ère de l’Université-Entreprise.
Cette vision de l’Université de 3ème génération est en parfaite adéquation avec la Nouvelle Gouvernance Universitaire dont le triptyque est « Assurance qualité, Professionnalisation et Numérisation des Enseignements et Employabilité des diplômés ». Les incubateurs universitaires constituent un socle d’immersion des étudiants dans l’univers entrepreneurial. Ils visent pour l’essentiel, à doter ces derniers de compétences nécessaires à leur insertion socioprofessionnelle, soit par l’auto-emploi, soit par la création d’entreprises.
Dans son exposé de cadrage, le Pr Jean Paul MBIA, Coordonnateur technique desdits centres, a relevé que le système de l’Enseignement Supérieur produit en moyenne 60 000 diplômés (BTS, HND, Licence, Master, PhD, etc.) par an. Et une absorption de ceux-ci par le milieu professionnel passe non seulement par une formation quantitative et qualitative, mais aussi, et surtout par la promotion de l’entrepreneuriat estudiantin. C’est pourquoi à ce jour, « il existe une dizaine d’incubateurs d’entreprises dans les institutions universitaires publiques ».
Le développement des incubateurs universitaires au sein des Universités d’État a pour accélérateur, la Convention signée en 2017 entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA). Cette convention qui a pour cadre de référence, le programme national des structures d’incubation d’entreprises concourt en la détection, l’accueil, l’encadrement et l’accompagnement des idées de projets et de création d’entreprises.
Nonobstant un contexte difficile, lié au manque de financements, certains centres comme ceux de l’Université de Douala, parviennent à des résultats encourageants. C’est le cas d’évoquer la mise sur pied de la Bourse de l’Innovation, qui récompense les meilleures idées ; le projet Inform All City en partenariat avec le FEICOM, l’AUF et l’UE qui est une plateforme dédiée à la collecte et à la gestion des taxes communales.
En perspective, il est envisagé la création d’un (1) centre d’incubateur par université, auquel se grefferont de nombreux sous-centres ; la nomination des coordonnateurs de centres par arrêté ministériel, pour une plus grande autonomisation de ceux-ci ; la révision de l’accord-cadre MINESUP- MINPMEESA ; et la production de rapports périodiques sur l’état des lieux, le fonctionnement administratif et financier, et les résultats des incubateurs.
✍️CELCOM/MINESUP